La ville de Laon est située sur une colline au sommet de laquelle se dresse la cathédrale qui lui vaut le nom de « Montagne couronnée ».
On distingue la Ville Haute et la Ville Basse. La butte sur laquelle est édifiée la Ville Haute est faite de sable et d'argiles qui expliquent la présence de sources au bas des remparts, sources qui sont exploitées dès le Moyen âge sous formes d'abreuvoirs et de fontaines.
Ces sables et ces calcaires sont exploités très tôt à ciel ouvert tout d'abord, puis de façon souterraine ce qui a engendré un sous-sol truffé de puits et de souterrains.
Au nord de la butte s'étend la plaine de Picardie, au sud ce sont les côtes du plateau Soissonnais.
Nommée Ville d'Art et d'Histoire, Laon ne possède pas moins de 68 édifices classés.
A l'époque gallo-romaine son nom est Laudunum, Lugdunum Clavatum, Laudunensis puis Laodunum. Tous ces noms sont des déformations de « Lug », dieu gaulois très vénéré, et « dunos » forteresse ; l'origine de la ville de Lyon (Lugdunum) est la même.
On a retrouvé des traces d'habitat datant du néolithique 3000 ans avant J.C. mais c'est surtout au Ier siècle avant J.C. que se développe la ville Haute, par contre d'importants vestiges gallo-romains existent dans les deux parties de la ville.
Le castrum est fortifié avec une enceinte en maçonnerie : la population est plus nombreuse à l'intérieur que dans le bourg au pied de la butte.
L'ère du christianisme y laisse des traces au Vème sous la forme d'une pierre funéraire qui a été mise à jour.
Entre 497 et 513 l'évêque St Remi crée un évêché partagé entre Reims et Laon qui de ce fait reçoit le statut de cité. Cette cité se confond avec le « castrum », c'est ainsi que le duc de Champagne « Loup » viendra y mettre son épouse à l'abri. Les rois carolingiens y séjournent souvent mais un pouvoir épiscopal se développe à côté du pouvoir royal ce qui engendre des conflits. Les remparts sont agrandis à cette époque et en dehors de la cité l'habitat se développe à l'ouest autour de l'église St Julien et également au sud-ouest de la butte. Le faubourg de Vaux existe déjà avant le Moyen âge dans la ville Basse, mais les faubourgs de St Marcel, Semilly et Leuilly datent de cette période.
Au début du IX se trouvent dans la Cité : la cthédrale, la résidence de l'évêque, un cloître de chanoines, le palais royal et l'abbaye Notre dame qui en 648, lors de sa construction par Ste Salaberge, se situait « hors-les-murs ».
L'abbaye St Vincent date de 886 ; au départ elle n'est qu'une simple « ecclesia » puis devient abbaye en 961 lorsqu'elle est habitée par des moines bénédictins venus de St Benoît sur Loire.
Laon connaît une grande importance dès la fin du XI. En 1128 elle gagne une certaine autonomie par l'octroi d'une charte communale puis fait partie du Bailliage de Vermandois en 1237. La cathédrale reconstruite au XII est longue de 110m et sert de modèle aux cathédrales de paris et Chartres.
Le faubourg de la Neuville date de la fin du XII et vers 1350, les deux tiers de la ville se trouvent dans la partie haute à l'abri des remparts.
Rivale de Soissons, elle perd de son importance et ne retrouve sa prééminence sur sa voisine qu'après la Révolution.
Ne craignez pas la fatigue pour atteindre la ville Haute, un tramway à crémaillère existait déjà au XIX : il a été remplacé par un mini-métro de style funiculaire qui vous aidera à franchir les 98 m de dénivelé et vous permettra de découvrir les splendides points de vue qui vous attendent.